liberation de la ville de PARIS 25 AOUT 1944
La libération de Paris
Depuis bientôt quatre ans, « Paris était le remords du monde libre » (Charles de Gaulle). Dès 1942, le général de Gaulle affirme qu’il ne peut y avoir de libération sans insurrection nationale. Le débarquement du 6 juin 1944 redonne espoir aux résistants qui souhaitent redonner à la capitale ses lettres de noblesse. Parisiens et Banlieusards manifestent le 1er et le 14 juillet, discrètement soutenus par les policiers, puis suscitent des grèves à partir du 10 août pour paralyser la ville. Le colonel Rol-Tanguy, qui a succédé à Pierre Lefaucheux en juin 1944 à la tête des FFI de la région parisienne, lance un appel à la mobilisation le 18 août, soutenu par le Conseil national de la Résistance et le Comité d’action militaire. Paris s’insurge. Les actes de sabotage et de guérillas contre l’occupant s’intensifient.
Dès décembre 1943, le général Leclerc, chef de la 2e Division blindée, a reçu du général de Gaulle l’ordre de libérer la capitale. Les troupes françaises se rapprochent inéluctablement tandis que la ville se couvre de barricades. Avec l’aval des forces américaines commandées par le général Eisenhower, la 2ème DB et la 4ème division US entrent dans Paris le 25 août 1944 et brisent les défenses allemandes. Leclerc et ses troupes installent leur quartier général à Montparnasse. Ils prennent l’hôtel Meurice et font prisonnier le général von Choltitz, contraint de signer la convention de reddition à la Préfecture de police. Conduit à Montparnasse, il signe la vingtaine d’ordres de cessez-le-feu pour obtenir l’arrêt des combats des derniers points d’appui ennemis. Rol-Tanguy et Leclerc accueillent de Gaulle, chef du gouvernement provisoire, à 17heures, toujours à Montparnasse.
Malgré d’ultimes soubresauts, l’ennemi perd définitivement le contrôle de la capitale et se retire progressivement. Paris, artisan de sa libération, communie dans une même liesse. Pour la France, c’est une victoire politique et morale de première grandeur. Fruit de l’action conjuguée des Résistance intérieure et extérieure, elle est célébrée par de Gaulle dans le discours historique qu’il prononce à l’Hôtel de Ville.
65 ans après, un extrait du discours à l'hôtel de ville de Paris :